Un drame, sur fond d'infidélité et de jalousie, continue « d'empoisonner » en commentaires, « Mambly », grosse bourgade située en bordure de l'axe Guiglo- Nizahon V16, dans le département de Guiglo. Il s'agit de la mort atroce d'un planteur du nom de Koné Siriki, âgé de 45 ans. Le triste sort est double pour ce père de famille. De quoi s'agit-il donc ?
En effet, nos sources informent qu'il y a déjà quelques années, que Koné Siriki est installé à « Mambly ». Il y gagne honnêtement sa vie, en travaillant la terre. Et ce, en bonne intelligence avec les populations autochtones, qui lui facilitent son intégration.
Plus tard, l'idée lui vient de fonder un foyer. Et sur place, le planteur prend pour femme, Karidja Ouattara. Les années passent et le temps fait son effet sur la bonne femme. Elle est épuisée par les travaux champêtres, les tâches ménagères et le « contrat conjugal » qu'elle doit honorer. Koné Siriki le comprend.
Il décide alors, de prendre une deuxième femme qui viendra donc épauler la première dans toutes les tâches. A cet effet et avec la bénédiction de sa conjointe, il se rend, dans le courant du mois de septembre 2017, dans son Korhogo natal. En ces lieux, il scelle un mariage traditionnel avec la belle et jeune Yéo Matenin, avec laquelle il rentre à « Mambly ».
Dans la bourgade, la vie est tranquille dans le foyer à trois têtes. Du moins, jusqu'à ce que Traoré Klewa, un jeune planteur de 26 ans, vivant lui aussi dans le campement, se mêle de la partie. Et comment ? C'est qu'il fait une cour assidue à la jeune femme de Koné Siriki. Mais il a beau conter fleurette à la jeune dame, cette dernière reste inflexible. Il n'est pas question pour elle de tromper son mari et livrer ainsi sa dignité.
Devant l'attitude de roc de Yéo Matenin, le jeune paysan décide de changer de stratégie. Et cette fois, il met en avant l'argent. Il promet de remettre assez de fric à la deuxième femme de Koné Siriki, une fois qu'il vend son cacao.
Là, imaginant le paquet de pognon à gagner, la jeune femme au foyer opte alors, de bafouer son honneur et la fidélité à son homme. Le Dieu argent est passé par là. Et désormais, un mois seulement après sa venue dans son foyer, elle offre ses charmes en toute discrétion, à Traoré Klewa.
Ce dernier ne se pose pas de questions. Il profite de la moindre occasion pour démonter à la femme infidèle, ses capacités de puissant mâle. Mais, on le verra, ils ne sont pas si discrets qu'ils le croient. Car, finalement, les escapades immorales de Yéo Matenin finissent par parvenir à son mari Kone Siriki, qu'elle confine ainsi dans la posture honteuse du cocu. Ce dernier qui mène sa petite enquête, est à présent en possession d'éléments de preuves tangibles, de ce que sa femme se conduit comme une garce.
Mais il ne lui dit guère mot et attend plutôt le moment de sa vengeance. Il croit alors que cette heure a sonné, le dimanche 26 novembre 2017. Ce jour-là, en effet, aux alentours de 8h, sa jeune femme lui signifie qu'elle doit se rendre au champ, pour cueillir quelques aubergines, devant servir de condiments du repas. Koné Siriki qui, en cette journée dominicale, ne part pas à sa plantation, n'y voit aucun inconvénient.
Mais à la vérité, il a son idée. Il sait que sa conjointe veut aller rejoindre son amoureux. Et lorsque cette dernière prend le chemin du champ, l'homme attend un petit moment et se met à sa suite. Et pour l'occasion, il est muni d'une machette. Déterminé à régler ses comptes à son rival, au besoin. Et là, au détour de la piste qui mène à sa plantation, Koné Siriki tombe nez à nez avec Traoré Klewa, suivant sa femme. Son sang fait un tour, après s'être imaginé, les « vilaines choses » que les deux venaient certainement de faire. Sans autre forme de procès, il brandit sa machette pour en découdre avec son rival.
Ce dernier, à son tour, sort lui sa machette et il s'engage alors un rude combat, sanglant, entre les deux hommes rendus rivaux, par l'indigne jeune femme. Des coups sont réciproquement donnés avec une violence effroyable. Traoré Klewa voit deux de ses doigts sectionnés. Il est entaillé au niveau de la tête et au cou. Sa riposte est terrible, quand de son arme blanche, il décapite net son adversaire. Le tuant effroyablement.
Yéo Matenin, pour laquelle ce bain de sang est servi, pousse des cris d'horreur tout en fonçant vers le campement. Des populations accourent sur place et découvrent l'horreur.
Informés, le lieutenant Boni et quelques éléments, sur instruction du commissaire Laurent Jean-Marc Aka, chef de service du commissariat de police de Guiglo, se rendent sur les lieux. Après le constat d'usage, le corps sans vie du pauvre Koné Siriki est enlevé pour la morgue. Traoré Klewa, son rival, grièvement blessé est, pour sa part, évacué au Chr de guiglo. Plus tard, après des soins qui lui sauvent la vie, il est déféré et placé sous mandant de dépôt. Il attend de faire face aux conséquences pénales de son crime.
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